Assemblée citoyenne permanente de Nouvelle-Calédonie
- jonmoskovic
- 4 nov.
- 2 min de lecture
Design - Stratégie

J’ai l’opportunité de contribuer à une démarche profondément inspirante : accompagner la réflexion du Congrès de Nouvelle-Calédonie, et en particulier celle de Régis Pradal, que le Congrès a mandaté, autour de la création d’une assemblée citoyenne permanente.
Une nouvelle manière de faire
Dans un contexte aussi complexe que celui de la Nouvelle-Calédonie, marqué par des tensions identitaires et un avenir institutionnel incertain, il est crucial de trouver de nouvelles manières de faire démocratie. C’est dans cet esprit qu’une réflexion a été engagée pour imaginer un dispositif permettant à des citoyen·ne·s tiré·e·s au sort de se réunir régulièrement, de manière structurée et informée, pour délibérer sur les grands enjeux qui traversent l’île.
Un espace de dépolarisation
L’objectif n’est pas seulement d’associer davantage la population aux décisions publiques. Il s’agit surtout de créer un espace de parole commun dans une société où les visions d’avenir s’opposent. Une assemblée citoyenne permanente pourrait justement jouer ce rôle d’espace de dépolarisation, en favorisant l’écoute mutuelle, la reconnaissance des vécus et la co-construction de propositions à même de dépasser les blocages.
Trois volets complémentaires
L’architecture de cette future assemblée repose sur trois volets complémentaires :
1. Le design institutionnel, dont je vous parle dans cet article, qui définit les modalités de cette future assemblée citoyenne sur la base des meilleures pratiques adaptées au contexte local;
2. Des sessions d’arbres à palabres, organisées dans différents lieux de l’île, pour recueillir les voix des citoyen ne·s et nourrir les échanges d’une diversité d’expériences locales ;
3. Un questionnaire en ligne, ouvert à l’ensemble des Calédonien·ne·s, pour définir collectivement l’horizon démocratique souhaité.
Le design proposé au Congrès est donc une subtile alliance entre expertise, consultation en ligne et délibération sur le terrain.
Une attention pour le contexte local
Ce travail d’accompagnement doit toujours se faire avec une grande attention au contexte local, aux aspirations des Calédonien·ne·s, et à l’ancrage institutionnel possible d’un tel dispositif. Ce sont des dynamiques fragiles, exigeantes, mais ô combien porteuses d’espoir.
Un futur exemple inspirant
Je suis profondément convaincu que les dispositifs délibératifs peuvent jouer un rôle clé dans la transition démocratique de territoires en quête de sens commun. La Nouvelle-Calédonie pourrait bien, dans les années à venir, devenir un exemple inspirant de cette nouvelle manière de faire société.




