
Mon parcours démocratique

Mon engagement en faveur d’un avenir démocratique pleinement citoyen est né en 2012, fruit d’une conjonction idéale entre alignement des astres et hasard, éléments souvent à l’origine des rencontres les plus marquantes. Cette année-là, j’observe la Convention constitutionnelle irlandaise. Cette innovation démocratique majeure qui associe 66 citoyen·nes tiré·es au sort à 33 politiques va avoir un impact déterminant dans mon rapport à la politique. Ainsi, alors même qu’à Paris, citoyen·nes et police s’affrontent durement au même moment sur le projet d’ouverture du mariage aux couples du même sexe, à Dublin, citoyen·nes et parlementaires en discutent de façon raisonnée et respectueuse.
Fort de ma conviction que les assemblées citoyennes sont un outil clef pour trancher des questions politiques épineuses dans nos sociétés de plus en plus divisées et caractérisées par une méfiance de plus en plus profonde vis-à-vis des institutions politiques, je prends le rôle de co-coordinateur du G1000 à mon retour en Belgique. Ce mouvement citoyen, initié par David Van Reybrouck, a lancé une assemblée citoyenne réunissant 1000 citoyen·nes tiré·es au sort, dans un contexte où les partis politiques étaient paralysés, incapables de parvenir à un accord après 541 jours de crise.
Depuis, en plus d’une décennie, j’ai eu l’opportunité de participer activement à l’essor de cette vague délibérative à travers le monde, de l’Australie au Liban en passant par le Kosovo, la Gambie et les Etats-Unis, en menant des actions de plaidoyer politique, en dispensant des formations, en élaborant des réflexions stratégiques et en offrant un accompagnement méthodologique. La mise sur pied des commissions délibératives à Bruxelles - une première mondiale qui institutionnalise l’association de citoyen·nes tiré·es au sort et de parlementaires - est un de mes plus grands accomplissements.


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